"La vie derrière les façades...


Un immeuble de 17 étages me surplombe. A ses fenêtres débordent généreusement du linge bariolé, des paniers de tomate à mûrirs, des drapeaux multicolores, des tapis,


un vélo, un air de raï, et je ne sais quoi encore. Une femme penchée au balcon appelle son fils ; ça rouspette ferme en bas, se bagarre un brin, mais le jeu s’arrête et une course s’ammorce et tous s’engouffrent dans le hall d’entrée.



Protocole
Retour
cave. A la suite, une porte haute hermétiquement close et surmontée d’une caméra de surveillance abrite des vilas sécurisées. Je pense à Dennis Adams qui, habillé tout de blanc, déambule lentement dans Bordeaux. Une petite caméra sur l'épaule est tournée vers le verre de vin rouge qu'il porte à la main et nous montre en arrière-


plan "la partie basse" de la ville. Sa voix en off relate la collaboration, les crimes de Papon, la ville qui devient riche avec la traite négrière et le commerce de rhum... En fin de parcours, son costume de lin blanc est maculé de vin, rouge sang. "


Des regards insistants me rapellent que je ne suis pas du quartier. Passé le boulevard, le changement est radical, pas un chat, les façades sont de pierre calcaire crème (qui virent au gris/noir !), les modénatures des corniches sont
travaillées, les soupiraux annoncent quelques bonnes bouteilles à vieillir à la